poirebellehelene

... au caramel poivré

dimanche, juillet 30, 2006

alexandrins

Poireblogueuse est de retour, ni gueuse, ni paresseuse, toujours un peu niaiseuse, rêveuse, caresseuse de mots. Mon entrain blogueur a été freiné par ma monture, frappée par la grippe aviaire. On n'en meurt pas toujours, j'ai du lui prodiguer les soins de rigueur et me voici de retour sur ma bécane...
Il faut dire qu'en ce mois de transhumance, je l'ai abandonnée au profit de ma petite voiture bleue (le rouge n'est plus à la mode pour les voitures, et la prochaine mode sera au jaune vif, alors je profite de ce que je suis dans le vent). J'ai mis le cap sur Bourges -eh bien oui, pourquoi pas- Quelque émotions sur l'autoroute, la circulation était chargée, et soudain, j'avise mon nom de code en lettres lumineuses, sur grand écran, comme si je passais à l'Olympia en 2° partie: "EAR, trop près"!!! Mon nom de code était même assorti de détails intimes dont je n'avais pas encombré ma mémoire...mais que j'ai pu vérifier par la suite!!! l'oeil de Moscou braqué sur ma petite voiture bleue... j'en ai failli me faire emboutir par la voiture noire féroce et véloce qui visait mon arrière train.
Tout cela n'a rien à voir avec Bourges: débarquez à Bourges un dimanche matin à midi et vous rirez au nez de ceux qui parlent de surpopulation de la planète. Ville déserte, ou désertée. Pas même un chat. J'ai pensé à l'Exode, ou une ville vaincue où les habitants se terrent en attendant l'entrée de l'armée ennemie. Impressionnant. D'autant que la ville est charmante, superbe, une succession de palais... le château de la Belle au bois dormant! Jacques Coeur figé sur son piédestal. Les musées gratuits, mais déserts. J'ai fini par trouver quelques touristes dans la Cathédrale, et des bourgéens 3° âge en train de danser dans le jardin de l'archevéché au son d'un orchestre nostalgique.
Passons aux chose sérieuses: a Bourges, on y danse, on y danse, mais on y fait aussi des alexandrins:
Alexandrins toujours, césure obligatoire
Corneille a-t-il souffert, cherchant un exutoire?
Et la Fontaine aussi, en écrivant les Fables
Et Racine et Molière, en leurs vers vénérables...
alexandrins version rase mottes....