poirebellehelene

... au caramel poivré

dimanche, février 15, 2009

Parmenide ou Héraclite?




Parménide ne me plait guère
Il a inventé la vérité froide et glacée
Avant, c’est le non être, après, c’est le non être,
L’être, c’est MAINTENANT, grouillez vous !
« hic et nunc », comme on dit, même sans avoir le hoquet
Il a inventé l’heure : avant l’heure, c’est pas l’heure, après l’heure, c’est plus l’heure,
« L’heure, c’est l’heure»
Il a arrêté le balancier du « Principe de contradiction »
Il s’est planté juste à l’endroit où le manque devrait basculer dans le désir
Point zero, vide, ni oui ni non
Là, il a planté son opinion et il a dit : « c’est la vérité »
Les opinions des autres : ce ne sont que des opinions….

Héraclite est peut être beaucoup plus fou, mais tellement plus sympa
On a toujours fait l’éloge de la folie !

lundi, novembre 03, 2008

Valenton...Tonton!

Là haut, sur le plateau, ou bien le vent souffle, ou bien il pleut, ou bien les deux à la fois.
La vaste étendue de pelouse s’est peuplée.
Là haut, les bébés ne grandissent pas, les enfants restent petits.
Mais ils sont maintenant entourés de plein de papis et mamies.
C’est plus convivial, c’est même parfois chaleureux.

Tiens, voilà Tonton !
Dommage, il n’est que de passage.
« pas sage », ce fut son Destin.
Il faut que Destin de passe.

dimanche, novembre 02, 2008

Les Shadoks ne meurent jamais

Il est étendu sur son lit
Il est dans le coma, le front en sueur, la bouche sèche.
Joli drap jaune bouton d’or, ou plein soleil.

A-t-on au moins pensé à son petit déjeuner ?
Ouf, il est là sur la table !
Sur un gentil plateau : le lait, le petit pain,
Le couteau est prêt pour tartiner le beurre et la confiture,
le coin du sachet de chocolat est prédéchiré :
Il n’y a plus qu’à le verser dans le lait.

Bon appétit !

lundi, septembre 15, 2008

Ca glisse ou ça colle?

Ça glisse ou ça colle ?

Le talc, c’est doux pour les fesses des bébés, ça glisse dans les plis, ça sent bon, ça évite les rougeurs, c’est comme de la poussière d’étoiles. Même le talc Morhange en a séduit des mamans.

Alerte, le talc a pour cousine germaine l’amiante… quelques bonnes inhalations répétées de gentils nuages de cette poudre si fine, et vous engraisserez médecins et avocats. L’avocat, c’est déjà gras, mais mieux vaut faire envie que pitié.

Enfin, le comble pour le talc, c’est de coller : votre plèvre n’est pas sage, elle se rebelle, elle paresse ? Elle vous inonde, vous mange le souffle, vous pourrit la vie ?
Appel au talc, il vous la corrige, la plèvre, il vous la colle au coin, et ne bouge plus !

Docteur Jekyll et Mr Hyde

samedi, août 16, 2008

"Le tourment est ce qui visse, ce qui fixe"


«Le tourment est ce qui visse, ce qui fixe… »
Encore eut-il fallu que je la visse, la vis..
A défaut de la voir, elle tourmente encore plus !!!
La voir à tâtons, tel est donc mon tourment…
…. Ah vous dirais-maman…
Je l’avise, quel bonheur !
Enfin, mon tourment tourne, lâche une rondelle,
Un deuxième tourment tourne, plus rien qui fixe...
Plouf ! Le moral est au beau fixe.

Interlude spécialement dédié aux psychanalystes.
Et au retour de la lumière dans ma salle de douche.

samedi, août 09, 2008

Midrash

J’ai deux éclairages dans ma salle de douche.
Trop pour une seule Poire ? Nenni, nous l’allons montrer tout à l’heure.
J’ai un plafonnier, et une applique au dessus du lavabo.
Le plafonnier est classique : une cuvette en verre dépoli derrière laquelle s’embusque une ampoule. Ladite cuvette tient au plafond par l’opération du Saint Esprit (et sûrement plus sérieux qu’une appendicite)
L’applique au dessus du lavabo, est également classique : excroissance blanche qui pivote à 380°, ne laisse rien dans l’ombre.

Or voici qu’il y a quelques semaines, voire quelques mois, le plafonnier m’a lâché. Traître, félon, les mots me manquent pour le fustiger.
Aller chercher l’escabeau, le monter, lui monter dessus, prendre des risques… et pourquoi donc ? Porter atteinte à l’opération du Saint Esprit, aviser, mais un peu tard, les quelques insectes imprudents gisant, éteints, au fond de la cuvette, dévisser l’ampoule si elle est à vis, la déculotter si elle est à baïonnette, etc…
Non, j’ai préféré respecter l’opération du Saint Esprit et m’en remettre à la fidèle applique (au dessus du lavabo, ne perdons pas nos repères)

Mais voici qu’hier, la fidèle applique me lâche à son tour : sabotage à n’en pas douter, oeuvre d’une paranoïaque délirante… peu importe, je n’ai plus de lumière.
J’y vais à tâtons, mes doigts en place des yeux, je palpe, rien ne tourne, rien ne se dévisse, aucun interstice autour de l’ampoule : l’ampoule se serait-elle enracinée ? du jamais vu, mais il faut un début à tout. La première ampoule greffée sur sa douille.
Avant d’en arriver là, il faudrait se donner les moyens scientifiques d’examiner la situation : lampe de poche ? primo, je n’en ai pas, deuzio, une lampe à la main, je suis amputée d’une main et de 5 doigts, donc encore plus malhabile. Il me faudrait une lampe de mineur ou d’ORL, bref, une lampe frontale. Je n’ai pas ça en stock.

Supposons, anticipons, je suis arrivée à extraire l’ampoule greffée : je cours à Monoprix me procurer l’identique (je passe les étapes : Monoprix est fermé, Monoprix n’a pas ce modèle en rayon, la situation est déjà suffisamment compliquée)
Supposons : je reviens, je remets l’ampoule dans sa niche douillette : lumière !!
Après toute cette énergie cérébrale, manuelle, pédestre, voir escabesque, j’ai gagné quoi ?
Rien, un retour à l’identique : -1 +1 = 0 zéro, tout ça pour rien !
Mais c’est de l’entretien…. L’entretien, c’est zéro, et d’abord, tenir quoi entre quoi….

C’est bien ce que disent nos Sages : ce qui n’augmente pas, diminue.

Mais, revenons sur terre: a-t-on vraiment besoin d'y voir clair pour se doucher?

samedi, août 02, 2008

Ma foi, Prométhée, révise ton mythe!


Prométhée enseigna les arts et les techniques aux hommes.
Puis, de l’Olympe, il déroba le feu et le leur donna.
Zeus, par vengeance, le fit enchaîner sur le mont Caucase
Pour y avoir chaque jour le foie dévoré par un aigle…

Les Grecs savaient donc que le foie est un des rares organes qui se régénère lorsqu’il est partiellement amputé : chaque matin, l’aigle avait à nouveau de quoi manger….
Mais il savaient aussi sans doute que le foie n’est pas innervé, donc n’a pas de sensibilité…
La dévoration de l’aigle n’était donc pas douloureuse….
Alors pourquoi ces simagrées, pourquoi ces représentations de Prométhée enchaîné, se tordant de douleur ?
Souffre-t-il simplement d’être enchaîné ? alors pourquoi rajouter cette histoire de foie ???

Une seule explication : Prométhée souffre car on lui vole son foie.
Le foie transforme les produits de la digestion en glucose.
Il met le glucose en circulation, et alimente ainsi le feu intérieur,
La « combustion interne », comme dira Lavoisier.

Pour avoir volé le feu de l’Olympe,
Prométhée est condamné à ce qu’on lui vole le foie, jour après jour…

Je comprends mieux !