poirebellehelene

... au caramel poivré

vendredi, juin 20, 2008

Le modèle est moche

Le modèle est moche, le nez en patate, double menton, des gros seins qui pendent tout droit, direct, du bide, de la cellulite, trop de chair, les fesses pesantes, les cheveux à l’abandon, les extrémités rougeaudes, les mains plissées, et la quarantaine bien sonnée.

Mais à croquer, elle est super, superbe, je me régale.

Mon crayon vogue de rondeurs en rondeurs, surfe sur des vagues, se perd dans des plis, encorbelle les épaules, plonge du dos jusqu’au coccyx, roule une fesse puis une autre, la raie au milieu, ombre les aisselles et le pubis, fronce les coudes, écarte les seins, pointe les tétons, creuse le nombril, vise l’échancrure du cou, ébauche une oreille..

Ce fut dix minutes…

mardi, juin 17, 2008

Continuation


C’est tout simple, le Commencement, c’est la Séparation.

Lire la Genèse : tout a commencé avec la parole qui sépara la lumière des ténèbres etc…
La parole agissante

Aristote a raté le coche : c’est la parole qui parle, pour parler, qui tourne en rond…
Aristote, t’es moche !

dimanche, juin 15, 2008

Commencement

S’interroger sur le Commencement, quelle chose étrange…
Et pourtant le Commencement fut et reste un sujet qui préoccupa les philosophes pendant des siècles. Comme c’est étrange !
Où, quand et comment commencer, ce n’est plus le commencement, c’est l’attente : c’est du Beckett, et Godot, il ne vient jamais : rien jamais ne commence !
L’un a dit, « je pense donc je suis », donc on peut commencer…c’est déjà un progrès !
Un autre a dit : « le commencement, c’est l’action » : là, ça me plait
Car si le Commencement reste à définir, c’est un feu follet, on ne l’attrapera jamais, on courra toujours après une ligne de départ mouvante.
En fait, pour commencer il faut se jeter à l’eau et nager.
Pour trouver le Commencement, il faut forcément être déjà parti et pouvoir regarder en arrière d’où l’on a commencé.
Et puis en fait, le problème n’est pas tellement de commencer : en général quelqu’un vous pousse plus ou moins traîtreusement, et vous vous retrouvez en train de ramer sans savoir comment vous en êtes arrivé là.

En fait, le vrai problème, c’est surtout la fin : apprendre à s’arrêter, ça me parait beaucoup plus utile…

Poirebellehelene se branche philo… court circuit !
Poirebellehelene, tu commences mal: retourne donc à tes oies...

mercredi, juin 04, 2008

Touraine


Ce dimanche, la Touraine était le pot de chambre de la France
Inondations, routes barrées, pas d’horizon…
En bord de route, toutes les nuances de vert sur camaïeu de gris, de l’asphalte, aux nuages pesants, en passant sur les toits d’ardoise.
Et tout d’un coup, le ciel en pleurs n’en peut plus de toute cette tristesse, il se déchire.
Une large faille béante dans la grisaille, d’ou jaillit une lumière crue éblouissante.
Des nuages étincelants, en volutes, en champignons, en ouate.
Un vrai miracle : le Mont Blanc et ses pentes enneigées en pleine Touraine.
C’est tout !