poirebellehelene

... au caramel poivré

samedi, août 16, 2008

"Le tourment est ce qui visse, ce qui fixe"


«Le tourment est ce qui visse, ce qui fixe… »
Encore eut-il fallu que je la visse, la vis..
A défaut de la voir, elle tourmente encore plus !!!
La voir à tâtons, tel est donc mon tourment…
…. Ah vous dirais-maman…
Je l’avise, quel bonheur !
Enfin, mon tourment tourne, lâche une rondelle,
Un deuxième tourment tourne, plus rien qui fixe...
Plouf ! Le moral est au beau fixe.

Interlude spécialement dédié aux psychanalystes.
Et au retour de la lumière dans ma salle de douche.

samedi, août 09, 2008

Midrash

J’ai deux éclairages dans ma salle de douche.
Trop pour une seule Poire ? Nenni, nous l’allons montrer tout à l’heure.
J’ai un plafonnier, et une applique au dessus du lavabo.
Le plafonnier est classique : une cuvette en verre dépoli derrière laquelle s’embusque une ampoule. Ladite cuvette tient au plafond par l’opération du Saint Esprit (et sûrement plus sérieux qu’une appendicite)
L’applique au dessus du lavabo, est également classique : excroissance blanche qui pivote à 380°, ne laisse rien dans l’ombre.

Or voici qu’il y a quelques semaines, voire quelques mois, le plafonnier m’a lâché. Traître, félon, les mots me manquent pour le fustiger.
Aller chercher l’escabeau, le monter, lui monter dessus, prendre des risques… et pourquoi donc ? Porter atteinte à l’opération du Saint Esprit, aviser, mais un peu tard, les quelques insectes imprudents gisant, éteints, au fond de la cuvette, dévisser l’ampoule si elle est à vis, la déculotter si elle est à baïonnette, etc…
Non, j’ai préféré respecter l’opération du Saint Esprit et m’en remettre à la fidèle applique (au dessus du lavabo, ne perdons pas nos repères)

Mais voici qu’hier, la fidèle applique me lâche à son tour : sabotage à n’en pas douter, oeuvre d’une paranoïaque délirante… peu importe, je n’ai plus de lumière.
J’y vais à tâtons, mes doigts en place des yeux, je palpe, rien ne tourne, rien ne se dévisse, aucun interstice autour de l’ampoule : l’ampoule se serait-elle enracinée ? du jamais vu, mais il faut un début à tout. La première ampoule greffée sur sa douille.
Avant d’en arriver là, il faudrait se donner les moyens scientifiques d’examiner la situation : lampe de poche ? primo, je n’en ai pas, deuzio, une lampe à la main, je suis amputée d’une main et de 5 doigts, donc encore plus malhabile. Il me faudrait une lampe de mineur ou d’ORL, bref, une lampe frontale. Je n’ai pas ça en stock.

Supposons, anticipons, je suis arrivée à extraire l’ampoule greffée : je cours à Monoprix me procurer l’identique (je passe les étapes : Monoprix est fermé, Monoprix n’a pas ce modèle en rayon, la situation est déjà suffisamment compliquée)
Supposons : je reviens, je remets l’ampoule dans sa niche douillette : lumière !!
Après toute cette énergie cérébrale, manuelle, pédestre, voir escabesque, j’ai gagné quoi ?
Rien, un retour à l’identique : -1 +1 = 0 zéro, tout ça pour rien !
Mais c’est de l’entretien…. L’entretien, c’est zéro, et d’abord, tenir quoi entre quoi….

C’est bien ce que disent nos Sages : ce qui n’augmente pas, diminue.

Mais, revenons sur terre: a-t-on vraiment besoin d'y voir clair pour se doucher?

samedi, août 02, 2008

Ma foi, Prométhée, révise ton mythe!


Prométhée enseigna les arts et les techniques aux hommes.
Puis, de l’Olympe, il déroba le feu et le leur donna.
Zeus, par vengeance, le fit enchaîner sur le mont Caucase
Pour y avoir chaque jour le foie dévoré par un aigle…

Les Grecs savaient donc que le foie est un des rares organes qui se régénère lorsqu’il est partiellement amputé : chaque matin, l’aigle avait à nouveau de quoi manger….
Mais il savaient aussi sans doute que le foie n’est pas innervé, donc n’a pas de sensibilité…
La dévoration de l’aigle n’était donc pas douloureuse….
Alors pourquoi ces simagrées, pourquoi ces représentations de Prométhée enchaîné, se tordant de douleur ?
Souffre-t-il simplement d’être enchaîné ? alors pourquoi rajouter cette histoire de foie ???

Une seule explication : Prométhée souffre car on lui vole son foie.
Le foie transforme les produits de la digestion en glucose.
Il met le glucose en circulation, et alimente ainsi le feu intérieur,
La « combustion interne », comme dira Lavoisier.

Pour avoir volé le feu de l’Olympe,
Prométhée est condamné à ce qu’on lui vole le foie, jour après jour…

Je comprends mieux !