poirebellehelene

... au caramel poivré

dimanche, juillet 30, 2006

alexandrins 2

Alexandre un beau jour, enfourcha sa monture,
Dit adieu à la Grèce, partit pour l'aventure.
S'orientant au soleil, il fit route vers l'Est.
Il n'aimait pas les noeuds, voulait lâcher le lest.

Parti de bon matin, le soleil dans les yeux,
Il allait vers sa fin, il mourrait glorieux.
Son périple audacieux fut souvent raconté
Mais jamais égalé, bien que souvent tenté.

Plus que Napoléon, Alexandre fut Grand,
Bien plus que Don Quichotte, le Chevalier errant.
Marco Polo peut-être, que l'on vit revenir
Les bras chargés d'épices, histoire à retenir.

Je me contenterai, quitte à être grotesque,
De quelques griffonnages, rencontres oulipesques.

alexandrins

Poireblogueuse est de retour, ni gueuse, ni paresseuse, toujours un peu niaiseuse, rêveuse, caresseuse de mots. Mon entrain blogueur a été freiné par ma monture, frappée par la grippe aviaire. On n'en meurt pas toujours, j'ai du lui prodiguer les soins de rigueur et me voici de retour sur ma bécane...
Il faut dire qu'en ce mois de transhumance, je l'ai abandonnée au profit de ma petite voiture bleue (le rouge n'est plus à la mode pour les voitures, et la prochaine mode sera au jaune vif, alors je profite de ce que je suis dans le vent). J'ai mis le cap sur Bourges -eh bien oui, pourquoi pas- Quelque émotions sur l'autoroute, la circulation était chargée, et soudain, j'avise mon nom de code en lettres lumineuses, sur grand écran, comme si je passais à l'Olympia en 2° partie: "EAR, trop près"!!! Mon nom de code était même assorti de détails intimes dont je n'avais pas encombré ma mémoire...mais que j'ai pu vérifier par la suite!!! l'oeil de Moscou braqué sur ma petite voiture bleue... j'en ai failli me faire emboutir par la voiture noire féroce et véloce qui visait mon arrière train.
Tout cela n'a rien à voir avec Bourges: débarquez à Bourges un dimanche matin à midi et vous rirez au nez de ceux qui parlent de surpopulation de la planète. Ville déserte, ou désertée. Pas même un chat. J'ai pensé à l'Exode, ou une ville vaincue où les habitants se terrent en attendant l'entrée de l'armée ennemie. Impressionnant. D'autant que la ville est charmante, superbe, une succession de palais... le château de la Belle au bois dormant! Jacques Coeur figé sur son piédestal. Les musées gratuits, mais déserts. J'ai fini par trouver quelques touristes dans la Cathédrale, et des bourgéens 3° âge en train de danser dans le jardin de l'archevéché au son d'un orchestre nostalgique.
Passons aux chose sérieuses: a Bourges, on y danse, on y danse, mais on y fait aussi des alexandrins:
Alexandrins toujours, césure obligatoire
Corneille a-t-il souffert, cherchant un exutoire?
Et la Fontaine aussi, en écrivant les Fables
Et Racine et Molière, en leurs vers vénérables...
alexandrins version rase mottes....

samedi, juillet 08, 2006

je cherche un blog

je cherche un blog que j'aurais plaisir à lire, mais je n'ai pas encore trouvé
pas un blog sui raconte la "vivie" de tous les jours, du déjà vécu, déjà vu , déjà entendu, délà entrevu, déjà imaginé... par l'ancêtre que je suis
pas un blog politique, ou philosophique, un blog qui s'interroge, qui n'a pas de réponses ou des réponses qui font peur... à l'autruche que je suis
pas un blog technique ou spécialisé, incompréhensible ... par l'ignorante que je suis
pas un blog branché, inaccessible... à la ringarde que je suis
pas un blog qui propose des voyages ou des lectures... à la blasée que je suis
je cherche un blog ravissant , qui me transporte, comme Alice, au pays des merveilles, un ravissement...

jeudi, juillet 06, 2006

doux répit

Doux répit jusqu'à dimanche (...ou samedi?). Ce soir, pas de klaxons, pas de pétards. L'air est calme, léger, quelques piafs en profitent pour se faire la voix, solos mélodieux. Un coucou s'en mêle, monocorde. Quelques motos ne peuvent s'empêcher de briser le silence (ce n'est pas très discret, ces bestioles là). Le tonnerre gronde doucement dans le lointain. Il est tombé quelques gouttes. L'orage sera-t-il pour ce soir? Clapotis dans le bassin voisin. Tiens, pas d'arrosage, ce soir. Brise silencieuse dans les feuillages. Les petits enfants des voisins semblent couchés, ni rires, ni pleurs, ni cris...
Les Bleus doivent se faire masser, papouiller, bichonner, bouchonner, décontracter, tonifier, doper, gonfler, en attendant la représentation de dimanche. Ils vont concurrencer le Festival d'Avignon!

mardi, juillet 04, 2006

marcher

marche, marché, marcher.. quelle drôle d'idée, marcher pendant 4 heures, en pleine chaleur, et y trouver du plaisir... ou au moins de la satisfaction! Jouer Cyber Robin des Bois... ou bien la randonnée serait-elle la version moderne du pélerinage? Joie de l'effort librement consenti, méditation à la queue leu leu dans les chemins de sable ou caillouteux, pénitence dans les sentiers escarpés où l'on perd le souffle, sérenité des sous bois où filtre le soleil, silence des clairières sous l'infini du ciel, quelques divines gorgées d'eau... Les champs de blé assiègent la forêt qui s'agrippe aux collines, le soleil tape mais les conversations vont bon train. Conversations profanes.. pas de cantiques!
Et notre but n'est pas une Basilique ou une Cathédrale, mais une gare SNCF! Nous y voilà: on l'a fait! Dans notre main, pas de cierge, mais un petit ticket mauve (le mien est demi tarif) distribué par un guichetier tout d'un coup submergé par cet afflux de voyageurs. Les lièvres continuent à papoter, les tortues avisent les rares repose-fesses chichement disposés sur le quai. L'attente est longue dans nos chaussures poussiéreuses. La petite gare pimpante affiche des volets verts. On parle de demain, les téléphones portables reprennent leur babillage. Des mèches de cheveux collent sur nos visages en sueur. On rêve d'une douche, d'un steak-frites...
Un Francilien chaleureux nous cueille au passage. Quelle dérision, il fait en 10 minutes ce que nous avons fait en 4 heures! Mais il faut bien 1 heure pour rallier Paris.
Pendant 2 à 3 jours, des courbatures bienfaisantes nous ferons revivre cette journée bienheureuse...

lundi, juillet 03, 2006

ballon

Le ballon est rond (je crois...) ;les bleus sont sur la touche; la soirée est chaude; le champagne émoustille; nous dinerons dans le jardin; l'émotion est grande; elle filtre par les fenêtres; elle duffuse dans la nuit tiède; le melon est bon; le suspense commence; le tajine est délicieux; la tension est contenue; des cris de joie fusent; la radio est consultée; un but unique est marqué; le fromage est sur la table; la mi-temps est passée; le vin rouge est de 1998; les gorges sont serrées; on attend, aux aguets; encore quelques minutes à jouer; les vivats explosent dans la nuit; l'enthousiasme est communicatif; l'air est surchauffé; on a gagné; on respire; la France est la meilleure; la France est grande; toute le rue est française; les motos hurlent; les rues se repeuplent; les balcons pavoisent; le gâteau est excellent; et voilà le café; chirac et villepin soufflent... dans le ballon; le ballon gouverne.