poirebellehelene

... au caramel poivré

dimanche, décembre 03, 2006

Jogging

Autrefois, je joggais. Il fut un temps où j’eus joggé. J’étais dans le vent. Je sacrifiais à la mode, et c’était vraiment un sacrifice : qu’avais-je donc à expier ? Je faisais ma ronde en soufrrance : le tour du parc. Je n’ai jamais réussi à aimer le jogging. Je pensais au moins m’habituer, mais ça n’a pas marché .
.. Alors maintenant, je marche. Je fais mon tour en marchant. J’observe les joggers sans envie, sans regret. J’ai beaucoup d’estime pour eux.

Pourtant, j’en ai fait des efforts. Je m’étais équipée de chaussures spéciales jogging, « Nike », plus légères que leur ombre, des chaussures qui donnaient des ailes… je souffrais toujours, au mieux 40 mn sur ma montre.
Je partais avec, sur le dos, une pelure que j’enlevais en courant, sans m’arrêter (car là, c’était fatal) et que je nouais autour de ma taille quand je commençais à suffoquer de chaleur.
Je m’ennuyais en souffrant, je souffrais en m’ennuyant. Je sentais douloureusement dans mes jambes et dans mes poumons le moindre dénivelé.
Je voyais avec dépit des groupes de 2 ou3 joggers me croiser 2 fois, en devisant gaiement et sans effort, alors que je finissais mon unique tour quasiment en rampant.

Rentrée à la maison, je n’avais même pas la satisfaction du devoir accompli, simplement « ça fait du bien quand ça s’arrête ». J’avais le visage écarlate, ruisselant, les yeux prêts à exploser, les poumons à s’envoler et le coeur à se décrocher. Sacré cœur ! Mes jambes, un moment inertes, ne me portaient plus.

Donc, je marche, tranquille, sans rupture, régulièrement. La marche, c’est la maturité dans le jogging. Le coureur de Marathon était un grec, mais je suis sûre que nombre de philosophes grecs cautionneraient mon passage à la marche…qui est une avancée, une évolution, tout autant que le jogging.
Les latins, aussi, disaient « festina lente », c’est-à-dire : « hâte toi lentement ».
Et puis les Italiens « qui va piano va sano ».
Et chez nous, Rabelais : « fais ce que voudras ».
Mais je préfère me référer à la philosophie grecque, et me dire que je marche sur le chemin de la « souveraine sagesse » : pour être poire, je n’en suis pas moins bellehelene. Grecque je me reVan Dyck…

Qu’est-ce qu’il vient faire ici, celui là, ? Ah ! je comprends, il se dit que je vais faire des portraits de joggers et il me propose ses services…. Nous n’en sommes pas là… une autre semaine peut-être, Monsieur Van Dyck…Repos.

6 Comments:

  • At 19:35, Anonymous Anonyme said…

    Happy Birthday Poire.

     
  • At 00:28, Anonymous Anonyme said…

    Happy Birthday Helene.

     
  • At 01:15, Anonymous Anonyme said…

    Udebo : hu hu hu !
    ;-)

     
  • At 00:04, Blogger poirebellehelene said…

    quel est ce langage codé?

     
  • At 23:59, Anonymous Anonyme said…

    je crois que j'étais avec toi pendant ces joggings rappelle toi... je t'accompagnais dans ton masochisme.

     
  • At 00:00, Anonymous Anonyme said…

    Qui suis je?

     

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