poirebellehelene

... au caramel poivré

lundi, décembre 11, 2006

t'huit ans

La voiture est garée, emplacement « livraison »
Voilà la poitevine, entrons donc de concert
Ses bras sont bien chargés, je sonne à l’interphone
Un vélo à l’étage, le juriste est donc là
La porte qui s’ouvre, journaliste en chaussettes
« Eh oui, je suis bien Poire », bisous, bisous, bisous
Une pile de livres, l’éditrice est assise :
Tout ça pour les enfants…ils en ont de la chance !
« Augustine » est en vert, sa couverture est douce
Et pour les plus petits, en voici d’autres encore…
Me voilà donc assise, au bord du canapé,
à feuilleter les livres. Cependant Nabuco
sur l’écran nous enchante. Là bas, dans le bureau,
Le juriste à l’ordi : match de rugby ou foot ?
Nous attendons la psy, là voilà rayonnante
dans ses plus beaux atours. Elle se gratte la tête :
concentration extrême… pas de parasitose !
Blabass, il en manque deux, en vacances lointaines..

La table vient du Maroc, posons les verres à pied
Le vin a voyagé, il arrive du Chili,
velours pour le palais. Le cake est bien au thon.
Là haut sur le buffet, des assiettes sont posées
assiettes empilées, prêtes pour le jeté
le mur est en attente, les espère toujours
assiettes antiques, héritage familial.
Statuette africaine, figurine en ivoire,
Leur tiennent compagnie, sagement alignées.
Nous sommes tous les six, on peut passer à table
Où trônent des tulipes, pétales ciselés,
leurs couleurs chaleureuses, se dressent dans le vase
La nappe verte et ocre, faisons bien attention
De n’y rien renverser : sous elle, la table est nue

Assiette composée, tartare de saumon
Les tomates cerise, l’aneth itou itou
Vin du Chili toujours. Golfette est silencieuse
sa sœur est volubile, ça fait une moyenne.
Et les blancs de poulet, mijotés au curry,
A la sauce dorée, aux amandes effilées,
régalent nos palais. Grand merci Mangeclous !
Et puis voici le riz, et sa sauce à la menthe.
Nous voici rassasiés : c’est la pause nicotine.
Les fumeuses au balcon : la lune est chaleureuse,
bronzée par le couchant, sous un béret de brume.

Le gâteau, les bougies : il est temps maintenant
D’entonner le cantique. Faut-il vraiment souffler…
Rituel sorcier ?? D’un seul souffle d’un seul,
les 5( ?) bougies éteintes… panache de fumée…
les dieux sont avec moi ,le diable peut s’en aller.
5 bougies, 2 gâteaux, tout ça pour mes t’huit ans.
Premier gâteau citron, serti par un ruban
Adouci par le sucre, panaché de meringue
Deuxième gâteau moelleux, aux noisettes crémeuses
bûche, c’est la saison, bien vite consumée.
Et voici des socquettes, car la Poire est sportive
Et encore un collier, pour une Poire élégante
Et des fleurs et des fleurs, pour le plaisir des yeux.

Yehudi Menuhin a repris on violon
Oui, c’était un prodige. Sa sœur est au piano,
Il charme la soirée, berce notre bien-être…
Et voilà qu’il s’annonce… c’est le marchand de sable !
Il est temps de rentrer, mettons nous donc en route,
Le Droit sur son vélo, les autres en auto
La nuit noire est mouillée, direction lit douillet
La place est libérée, pour que demain on livre…

3 Comments:

  • At 18:06, Anonymous Anonyme said…

    Tout compris.

     
  • At 21:54, Blogger poirebellehelene said…

    même les cachotteries, le livre de la fin?

     
  • At 23:17, Anonymous Anonyme said…

    ah poirebellehelene vous voilà inspirée !
    preparez-vous chef-d'oeuvre de créativité ?

     

Enregistrer un commentaire

<< Home