poirebellehelene

... au caramel poivré

dimanche, février 25, 2007

Souvenirs d'Ecosse


C’est le pays des Mac, des tartans et des clans
C’est là que s’arrêta le Romain conquérant.
De cette terre sauvage, le chardon est l’emblême
Sous la pluie, dans la brume, le soleil souvent blême,
On y cherche toujours le monstre du Loch Ness.
De la Grande Bretagne, Ben Nevis est l’Everest.
Vois les bruyères mauves, là haut dans les Highlands,
Et la laine soyeuse des moutons des Shetland.

Quel destin que celui de la Reine Marie !
Marie Stuart la Grande, intelligente, jolie,
Reine de France d’abord, puis Reine catholique
Du Royaume d’Ecosse, il fallut qu’elle abdique.
Sa vie fut orageuse, de complots agitée,
Elisabeth jalouse, la fit décapiter.
Toute habillée de rouge, elle mourut noblement,
Le bourreau par trois fois, du frapper son cou blanc…

Quant au « Scottish Soldier » et son trusty piper
Bien loin du Queen’s English, comme ils roulent les « r »..
Le courageux soldat va mourir au Tyrol
Vers les Highlands of home, son coeur pleure et s’envole.
Un air de cornemuse, a pi-broch sad to play
On a Scottish hillside, il repose en paix.
Il combattait en kilt, il arborait son clan,
Portant sur ses épaules la laine de son tartan.

Des mangeurs de grenouilles, chaque génération,
« Qu’y a-t-il sous le kilt ? » se pose la question…
Sous leur jupe de femme, ils seraient donc tout nus !!!
En cas de vent violent… la pudeur…saugrenu !!!
Sa majesté le Duc, le mari de la Reine,
Porte si bien le kilt… Non, ce n’est pas la peine,
Le père du Prince Charles… Taisez vous, les Français,
Pleurez donc sur vos rois : l’Epoux Royal…Respect !

Tout cela, c’est bien beau, mais la gastronomie ?
L’Ecosse est, c’est connu, le pays du Whisky.
Butterscotch et shortcakes, beaucoup de gourmandises,
Et pour le déjeuner, un régal de haggies.
Pour finir, bien repus, il faut prendre le frais,
Allons voir la parade, défilé Ecossais.
Qu’ils sont beaux tous en kilt… ce n’est pas carnaval :
Ils jouent “Scotland the Brave”, leur Hymne National.

jeudi, février 22, 2007

Faux amis

Le tendre ennemi et le pire ami

A la maison
La table percée et la chaise de nuit
Le tapis ciré et le parquet volant
La bosse de la main et le creux des maths

Dehors
La foule des champs de coton et la solitude du métro
Le torrent de soleil et le bain de pluie
La mer de feu et la terre morte
Nager dans un verre d’eau et se noyer dans le bonheur
Le franc semblant et le faux parler

Ailleurs
Blouse noire et magie blanche
Psycho synthèse et photo analyse
Le simple d’Oedipe et le complexe appareil
L’ange de midi et le démon gardien
Le silence du canon et le son des agneaux
La beauté de Dieu et le doigt du Diable
La hache de paix et le traité de guerre

NB : il n’y a rien à comprendre, ce n’est qu’un jeu…
Cellules grises, liberté chérie
Cellules chéries, liberté grise
Cellules sobres, liberté grise…

vendredi, février 16, 2007

Oh vous, les mères...

Non, ce n’est pas la Psy pour les nuls, mais la Psy à la moulinette d’une Poire…

Case départ : Bébé dort, tout beau, tout propre, bien au chaud, bien au sec, dans son joli berceau. Le voilà qui grimace, puis se met franchement à pleurer : la mère, émue, se précipite, le prend dans ses bras, lui assure qu’il a faim, et tout naturellement, lui tend un sein providentiel, qu’il prend ou ne prend pas.
S’il boude le sein, elle lui réassure qu’il a faim jusqu’à ce qu’il se mette à téter. Si vraiment il ne veut pas entendre parler du sein, j’ai une bonne adresse.
Bébé est repu, le rototo, la mère surveille son transit : vite la table à langer, le sac à couches, oh le joli caca, bébé se retrouve au sec, heureux, couché dans son joli berceau…jusqu’au prochain émoi.

Voici bébé dans les bras de Maman, la peau veloutée par le lait de toilette, le duvet de son crane sent bon le bébé : il est si beau, Maman le met devant le miroir, il se regarde, se voit dans ses bras. Elle lui dit : c’est toi, Bébé. Elle lui apprend à reconnaître son image dans le miroir, c’est très important, car s’il ne reconnaît pas son image, il la cherchera toute sa vie… On commence alors dans un berceau et on se retrouve sur un divan, couché par un psychanalyste rôdé à retrouver la vraie image par des jeux de miroir mis au point par Lacan : Cela aurait été beaucoup plus simple dans les bras de Maman.
Notre pie jacasse n’est pas si bête qui collectionne dans son nid les objets brillants, les morceaux de miroir : elle veille à la santé mentale de ses piots. Elle est également attentive à leur faim et leur apporte des vermisseaux à gogo. Nous sommes tous des animaux...

Mais il ne faut pas croire que Bébé est né en connaissant la langue de Molière. Il ne comprend rien du tout au blabla de la mère ; ce blabla s’appelle un « discours ». Quand la mère dit « tu as faim, hein ? », c’est un discours. Et du discours de la mère, Bébé, sans en avoir l’air, « arrache » un mot et un seul.. mais lequel ? par exemple « faim »
Du mot qu’il arrache dépend tout le parcours de sa vie : parcours normal du combattant normal, ou parcours direction « divan »…
Si petit, il faut donc qu’il arrache la bonne lettre… le reste du discours de la mère est balancé aux oubliettes, on dit qu’il est « forclos », mais on verra qu’il va ressurgir du sac poubelle..

C’est là qu’intervient le « Nom du Père », bizarrement nommé car le Père n’a rien à y voir, et ce n’est pas un nom… une fleur qu’on fait au Père, un titre honorifique ?
En effet, le « Nom du Père », c’est aussi la Mère… puisque c’est le « manque », la partie forclose de son discours, ce que le Bébé a manqué du discours, qu’on lui ressert comme « Nom du Père ».
Ce « Nom du Père » lui apprend la « différence », c’est-à-dire l’interdit de l’inceste, par exemple.

Cette toute puissance de la Mère, face à l’innocence, l’inconscience du bébé remplit d’effroi… la Mère, tout aussi inconsciente, définit et mène la danse…mais si elle savait, ce serait sans doute pire ! avec la rage de bien faire, elle pourrait se muer en « M » la maudite…
Noter que chez Margot la pie, c'est du pareil au même: je ne connais que "la" pie, qui connait "le" pie?

Mères, faut-il vous plaindre, vous admirer, vous envier, vous haïr ou vous aimer ?

samedi, février 10, 2007

Jacassons un peu...


Bruyante et peu farouche, c’est la Pie qui jacasse
A Poiteville City, elle s'appelle “Agasse”
Car elle nous énerve, « tchaka ! », qu’elle est bavarde !
« Tche tche tche », sauve-qui-peut, tel est son cri d’alarme.

Au plumage noir et blanc, la queue en éventail,
Voyez les chefs d’orchestre, élégante trouvaille,
Elle n’en est pas peu fière, ont adopté sa queue.
Quant aux chevaux sa robe. « Pie » sont les papes pieux.

Sautillant à pieds joints, son petit nom Margot,
Elle vit dans les grands arbres, ses lardons sont des piots.
Elle mange de tout, les lézards déglutit.
Et sa queue extensible, fait des acrobaties.

En haut des peupliers, cache tout dans son nid,
On y trouve un trésor, de la verroterie.
Elle aime ce qui brille, et on la dit voleuse,
Larron comme une pie ? Elle est surtout curieuse.

Plus de couvert d’argent !! Cela ne fait pas rire :
Une servante jadis, faillit bien en mourir.
Rossini composa, c’était à Palaiseau :
« La pie voleuse » chante le larcin d’un oiseau !

Puis vint la Castafiore, pleurant son émeraude
Accusés les gitans, qui vivent de maraude.
Chanta « Ciel mes bijoux ! », sur un air de Gounod.
Retrouvés par Tintin, dans le nid de Margot…

dimanche, février 04, 2007

Qu'est-ce qu'un Paladin?



Les Paladins sillonnent ma banlieue. Bus propre et climatisé de l’Agglomération des hauts de Bièvre, plus souvent vides que pleins, je les observe ceinturer les RER, monter à l’assaut des reliefs.

Paladin… le Palais d’Aladin ? non, Paladin…« paladinzantiques »… « qui précédaient la mort des Paladins antiques »… oui, je me souviens : Alfred aime le son du cor le soir au fond des bois.

Mais me voici bien loin de mon bus de banlieue… tiens, sur sa carrosserie, la silhouette d’un cavalier en plein galop : c’est bien lui, il mange du fourrage et lâche du crottin. Non, pas « le p’tit ch’val dans le mauvais temps… » lui, sa vitesse prévue est celle d’un cheval au galop.

Remontons à l’époque romaine, les Paladins étaient un contingent de cavaliers d’élite de la garde prétorienne, logés près du portique de la Schola Palatinae, à Rome, d’ou le nom de « Paladin », désignant par la suite, les chevaliers d’élite de la garde personnelle de Charlemagne. Nous sommes encore bien loin de mon bus de banlieue…

Enchaînons sur le Moyen Age, le Paladin est devenu un guerrier aux pouvoirs magiques, essence de la perfectibilité et de la vertu, qui cherche des actions d’éclat et les aventures héroïques pour manifester sa bravoure. Il est le bouclier de l’éthique et le bras de la justice…

Là, on se rapproche de mon bus : Il tire ses Pouvoirs de la Communauté des Hauts de Bièvre à laquelle il a prêté allégeance. Souvent vide, on pourrait le prendre pour un Chevalier errant. Mais non, fidèle à sa parole, il ne se détourne jamais de son chemin et passe à l’heure prévue. Gardien de l’harmonie de la région, il protège et défend la nature grâce à son pot catalytique. Fidèle à son idéal chevaleresque, il est courtois envers toutes les personnes qu’il rencontre. Meneur naturel de groupes, et il apprécie parait-il particulièrement les gens qui n’ont rien à se reprocher : en semaine, il achemine les jeunes vers les collèges et les lycées, le dimanche, bucolique, il sillonne les espaces de loisirs et les parcs. En prêtant l’oreille, vous y entendrez le chant de la Bièvre…